Un portrait de Rolan Bon, danseur, chorégraphe, pédagogue de la danse.
Chez les parents de Rolan à Nice, il existe une porte qui donne sur le pays des merveilles. Contigu à l’appartement, voici le temple des arts. Un piano à queue. Des tableaux de maîtres. Une ballerine discute avec son grand-père. L’enfant ouvre grand les yeux, puis son instinct prend le dessus : il esquisse ses premiers pas. Il frôle les tableaux, tourne autour du piano.
Dès qu’il sort, l’adolescent nage, court, pédale, repousse jour après jour ses limites. L’effort nourrit l’effort.
Un été, il devient plagiste pour gagner quelques sous. Il est intrigué par un barman qui réalise des pirouettes dans la salle, après son service. L’homme se révèle professeur de modern-jazz. Dès la rentrée, Rolan s’inscrit à son école.
Rolan a 25 ans. Il n’a jamais dansé sur scène de sa vie.
Il suit trois cours intensifs par jour. Il rattrape le temps perdu. Dans un magasin de souvenirs où il officie comme vendeur l'été, il croise Larrio Ekson, danseur du groupe de recherche de l’Opéra de Paris (GROP), Compagnie Carolyn Carlson. Il laisse la côte d'Azur et met le cap sur la capitale.
Suite à une audition, il est engagé à l'Opéra de Lyon. Entre deux répétitions, Rolan Bon met à profit les pauses pour gagner un coin du studio. Son corps tâtonne, cherche un mouvement différent. Le jeune homme a de la chance : il n’a pas été moulé par l’institution. Il reste hors de la bulle. En lui reste imprimée l’image des meutes chorégraphiées à l’école.
Et puis, le garçon a du tempérament : il trace sa route, même si quelques profs le scrutent d'un air dubitatif.
Chaque recherche devient une chorégraphie brève. Un romancier cisèle son écriture pour boucler une nouvelle en 5 pages. Rolan Bon écrit une phrase dansée qui dit une histoire en 5 minutes.
Le récit corporel se déroule. Rolan joue avec les polarités : danser la sobriété, puis l’audace. Danser l’ombre, puis la légèreté. Danser la peur, puis l’exubérance. Danser avec un zeste d’humour, puisque tel est son registre. Danser sa météo intérieure, avec ses orages, ses coups de vent, ses soleils radieux.
Danseur, chorégraphe, Rolan Bon sent que son art doit se diffuser au-delà du microcosme des artistes. Diplôme d’État en poche, il s’emploie à mettre le public en mouvement. Tous les publics. Il encadre ses premiers ateliers dans une école d’ingénieurs (INSA), puis dans des associations ouvertes à tous les amateurs, adultes et enfants.
De son parcours, il apporte une influence américaine : la release technic, qu’il traduit par : laisser faire le mouvement. Il met de côté toute idée de performance, de grâce, de beauté formelle. Un geste exprime une météo intérieure, jusqu’aux tripes. Rolan Bon complète sa pédagogie avec des ressources telles que le Body Mind Centering (1).
Alors, la danse devient une manière de prendre soin de soi.
« La danse délivre un message politique de démocratie puisque le mouvement est accessible à tous, sans exception, même aux personnes handicapées. » Rolan Bon ignore les postures, le ridicule. Peu importe que la personne n’ait jamais dansé. Sa pédagogie ouvre la porte à toutes celles, tous ceux que titille l'envie de rejoindre le mouvement du monde, d’une manière guidée.
Car les participants se sentent accompagnés dès la première seconde du stage. Rolan porte un regard périphérique sur l’ensemble du groupe (15 stagiaires au plus), mais aussi un regard individualisé sur chaque femme, chaque homme en chemin. Il repère la moindre gêne, l’esquisse d’un embarras. Jusqu’à laisser un stagiaire quitter le groupe et se mettre à l’écart, si tel est son besoin.
Où nous mène la danse ? Y a-t-il un but à atteindre ?
« Nous nous mettons en mouvement pour aller à la rencontre de nous-mêmes et de ce que nous n’osons pas exprimer dans une vie normale, répond Rolan Bon. Nous bougeons aussi pour aller à la rencontre des autres. La danse crée des contacts. La peau touche la peau. Le groupe crée une danse où chacun a sa place. Après, chaque stagiaire fait ce qu’il veut de l’expérience. Je vois des personnes se transformer au fil des ans. »
La danse contact improvisation, lorsqu'elle s'appuie sur un socle pédagogique, sort peu à peu la personne de sa coquille. Notre société occidentale vit une disette du toucher. Elle donne la primeur aux raisonnements. Elle néglige les sensations. A force de faits divers, de scandales, le toucher devient motif à suspicions. La danse permet de rétablir le contact, au sens propre comme au sens figuré, dans un cadre de respect, de plaisir et de créativité.
À la belle saison, Rolan Bon propose de danser à l’extérieur. Il organise des stages de pleine nature dans le Vercors.
Dehors, la matière change. Les pieds foulent la terre. Un dos s’appuie contre un tronc d’arbre. « La nature, c’est du concret ! confirme le chorégraphe. Prendre la nature à bras-le-corps, en groupe, dans une composition guidée, nous rappelle que l’univers bouge en permanence autour de nous, jusqu’aux galaxies les plus lointaines. »
La danse est-elle une thérapie ? Dans son enseignement, Rolan Bon n'aborde pas le mouvement comme une technique de guérison. Danser est tout simplement un moyen de prendre soin de soi et de son corps. « Chacun s’approprie la danse à sa manière, précise-t-il. Ma démarche reste ancrée dans l’énergie de la création. Je rêve de semer une graine d’artiste en chaque stagiaire. Mais celui-ci garde son jardin secret. »
L’art est un cheminement individuel.
C’est vraiment l’art et la beauté
qui m’accompagne chaque jour,L'air de rien, l’art de vivre !
Rolan Bon
(1) En savoir plus sur le Body Mind Centering : cliquer ici
• Rolan Bon a dansé au Lyon Ballet pendant 7 ans • Il est titulaire du diplôme d'Etat de professeur en danse contemporaine • Il est diplômé praticien de Body-Mind-Centering (BMC) ® • Il est praticien en Toucher Somatique Biodynamique • Il est certifié éducateur somatique par la School for Body-Mind-Centering ® •
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