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Dessiner une ville


J’aime un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout ma maison, ma ville, mon quartier. Les architectes s'activent en coulisses.

Circulez, il y a tout à voir

À quoi reconnaît-on un·e architecte ? À sa manière de regarder en l’air dans la ville. Elle ou il jauge, compare, critique reliefs et matières. Dans son œil palpite l’ingénieur et le poète. Nathalie Amsellem a trente ans de métier. Partons faire un tour de ville avec elle. (Re)dessinons un pâté de maisons. Un bien-être - et un zeste de lucidité - naissent en marchant, le nez au vent.

. . .Les Hauts de Feuilly - Maisons passives de Saint-Priest. Photographie : Atelier Thierry Roche.Une maison en bois capable de produire davantage d’énergie qu’elle n’en consomme ? Mission impossible ! Le bois isole mal du chaud et du froid. À moins que l’architecte ne s'entête.

À Saint-Priest près de Lyon, 31 maisons et leur ossature bois sont à énergie positive : elles produisent plus d’électricité que pour leurs besoins propres.

Une tonnelle et son feuillage couvrent le patio qui relie la maison et son garage ; ils servent de rafraîchisseur thermique en été. Des manchons entourent les prises électriques. Des adhésifs cerclent les pare-vapeurs. Les fenêtres reçoivent un joint compribande. Des lames en acier pivotent pour briser les rayons du soleil. Le tout dispose d'une ventilation double flux. Des panneaux photovoltaïques envoient de l’électricité dans le réseau ERDF.

Au final, l’espace d’habitation a une perte en air qui équivaut à un trou de 8 centimètres de diamètre avec le monde extérieur : l’isolation thermique est quasi parfaite.

Supprimer la hotte

Mulhouse Zac Lefebvre - 70 Logements locatifs. Photographie : Gaël Romier - Atelier Thierry Roche.Pour créer un bâtiment à énergie positive, il faut « de la porosité entre les compétences de chacun » explique Nathalie Amsellem qui a coordonné le chantier de Saint-Priest, pionnier des écoquartiers. Tous les corps de métier se mobilisent. Au plafond, un artisan pose des plaques de plâtre qui absorbent odeurs et polluants ; la gaine de la hotte électrique devient inutile en cuisine. Le charpentier change de joint pour caler des fenêtres à triple vitrage dans leur cadre ; leur taille résulte d’un juste compromis entre luminosité et isolation.

Une médecin spécialiste des pollutions épluche chaque matériau. Après avoir constaté que bronchites et allergies prennent leur source dans les foyers, étude scientifique à l’appui, elle dresse la liste noire des colles, liants, stratifiés qui empoisonnent les voies respiratoires. En tant qu’architecte, Nathalie Amsellem relaie les préconisations d’une militante de la santé humaine vers les bureaux d’études et les artisans. Ensemble, ils déterminent les meilleurs choix.

Logement neuf, mode d'emploi

Bron Octavia - 30 logements locatifs. Photographie : Gaël Romier - Atelier Thierry Roche.Concevoir une maison écologique, c’est bien. L’habiter selon des modes qui respectent l’environnement, c’est mieux. Les futurs occupants rencontrent un chargé d’usages qui leur révèle le mode d’emploi : comment s'équiper et se meubler ; quand et comment aérer une chambre ; pourquoi éviter de faire un pot-au-feu en été dans une maison passive. Les comportements humains donnent du sens à un projet urbain.

Le nouveau quartier respecte une « hiérarchie des voiries » : ici une allée piétonne ; là une piste cyclable. Le bus ou le tram a sa voie réservée. Le paysagiste pacifie les allées et venues. Il s’ingénie à ralentir le conducteur pressé.

Nathalie Amsellem a une affection particulière pour les immeubles collectifs. Au-delà des défis techniques que soulève chaque chantier, une micro-société s’invente dès le hall d’entrée.

Quel collectif ?

Meyzieu Les Embelles. 84 logements sociaux, Maison de l’emploi, espace co-working. Atelier Thierry Roche.Dans un espace dédié, les occupants de l’immeuble échangent livres, revues, jouets, petit électro ménager. Au rez-de-chaussée, une pièce accueille les fêtes familiales, lesquelles méritent mieux - et plus grand ! - qu’un salon, sans nuire au voisinage.

Pour inaugurer l’immeuble, un maître d’usages anime un atelier de création ; les habitants exposent leurs œuvres dans les espaces communs. Parfois, un atelier de bricolage voit le jour ; l’on y répare son vélo. Une laverie regroupe des appareils encombrants et coûteux.

Faute de convertir un édifice en monstre domotico-écolo pour tout un quartier - les techniques ont leurs limites -, il est possible d’œuvrer à une qualité de vie au quotidien et de s'appliquer sur les lieux de partage.

Mais alors, pourquoi la ville du XXIe siècle connaît-elle encore ses bouchons, ses coups de klaxons, ses dégradations ? Pourquoi, en dépit des prouesses de la technique, la ville du XXIe siècle abrite-t-elle une violence qui se matérialise par un corps humain renversé sur un passage piéton ?

. . .Bron Octavia - 30 logements locatifs. Photographie : Gaël Romier - Atelier Thierry Roche.Réponse : parce que l'immobilier neuf et de qualité, c'est 1 % de la surface bâtie en milieu urbain. Une ville se remodèle avec lenteur. Elle reflète des choix politiques qui mettent en scène le théâtre des violences humaines. Cinquante ans d'urbanisme sont sous nos yeux : barres, centres commerciaux, rocades. Des intérêts contraires s'entrechoquent jusque sur un bout de trottoir.

Aucune ville ne clone l’écoquartier de Saint-Priest. Rares sont les cas où l’architecte peut tout créer, tout réinventer sur un terrain végétal, vaste et vierge. La plupart du temps, il s’insère dans une niche, coincé entre un boulevard urbain, une tour, un parking privé que le maire n’ose exproprier. Alors le chantier devient un exercice d’acrobatie. Il fait de la dentelle pour égayer un coin de ville.

Et puisque ni Lyon ni Pau ne se refont en un jour, il lui faut parfois accepter qu’un promoteur « tire sur les coûts » pour construire discount derrière une façade clinquante sur le papier. Chaque projet est une histoire, tantôt affligeante, tantôt captivante.

Tout reconstruire chaque matin

Saint-Priest - Les Hauts de Feuilly. Maisons passives. Photographie : Atelier Thierry Roche.Dans le bâtiment comme ailleurs, toute invention secoue les habitudes. Des matériaux inédits arrivent sur le marché. Brique, béton cellulaire, nouveaux aciers, blocs coffrants en polystyrène donnent à l'architecte matière à actualiser ses connaissances, puis reprendre son ouvrage.

Nathalie Amsellem se forme. Elle acquiert une compétence en haute qualité environnementale. Elle apprivoise un logiciel qui numérise le projet en détail, jusqu’au boulon coincé sous la cuvette des WC. Elle demande un délai au promoteur qui exige un projet de 110 maisons « dans trois semaines ». Un architecte sent monter la pression...

Coïncidence ? Sur la proposition du directeur de l'agence, Nathalie Amsellem s'est formée à la communication non violente. Alors, elle réalise que derrière l’agressivité d'un appel ou d'un courriel se cache un être humain en proie au stress.

Disputes en coulisses

Bron Terraillon. Logements avec crèche. Photo : Gaeël Romier - Atelier Thierry Roche.Le maire, le bureau d’études et de contrôle, le thermicien, l’artisan… Pour un immeuble ou pour une place publique, des femmes et des hommes se disputent, chacun·e pour des motifs légitimes.

L’élu exige que la ligne de tram soit réalisée au moindre prix et achevée avant les prochaines élections. Le promoteur veut gagner un chantier pour fournir du travail à ses salariés. L’électricien planifie tant bien que mal ses interventions. Les procédures fixent les délais. L’architecte est placé au carrefour d’exigences disparates.

Une ville qui se remodèle connaît des scènes de ménage qui se jouent dans les coulisses, jusqu’à la remise officielle de l’ouvrage devant les caméras.

Au milieu d'un boulevard, Nathalie Amsellem s’irrite que certains urbanistes s’entêtent à cloisonner les activités : ici un quartier résidentiel ; là un hyper et sa galerie marchande ; ailleurs un quartier d'affaire ; un centre-ville devient cosy pour une population aisée.

« Il est vital de défendre la mixité des usages et des populations dans la cité » explique-t-elle sur la colline de la Duchère à Lyon, exemple selon elle d’une requalification assez réussie avec le retour d'équipements publics, de commerces dans un quartier populaire.

Que penseront nos enfants de la ville
que nous leur dessinons ?

Mulhouse Zac Lefebvre - 70 Logements locatifs. Photographie : Gaël Romier - Atelier Thierry Roche.Nathalie Amsellem milite pour une « pratique aimable de la ville. Il suffit de regarder les comportements de nos enfants pour réaliser à quel point certains dirigeants se mettent en décalage avec une réalité sociale.

« Les jeunes fuient les grandes surfaces qui gaspillent leur temps. Ils voient la voiture comme un objet coûteux et encombrant.

« Ils trouvent leurs parents débiles avec leur mobilier design et onéreux. Ils se débrouillent avec du Do-It-Yourself, de la colocation, du covoiturage. Ils créent l’économie du partage.

« La prochaine génération doit s'impliquer dans la ville que leur dessinent celles et ceux qui tiennent les commandes.

« J'aime que le regard des enfants et des adolescents me déstabilise. Le futur, ce sont elles et eux. »

Mon métier ? Capter l'essence d'un site,
puis le révéler pour en donner la meilleure jouissance possible aux futurs habitants.

Graines de bien-être dans la Cité

Bron Terraillon - Logements sociaux et crèche. Photographie : Gaël Romier - Atelier Thierry Roche.La ville témoigne d'un quiproquo entre générations.

Elle réduit parfois la jeunesse au toboggan pour les moins de dix ans. Elle gère les flux de consommations pour que dix groupes affichent les mêmes enseignes de Bordeaux à Pau. Elle engendre des rocades pour desservir des pôles de plus en plus éloignés.

Hormis une poignée de métropoles, une ville se déshabille de son centre. La voiture s'impose comme outil le plus efficace pour relier un point à un autre. La Cité reflète un psychodrame qui relie le maire jonglant avec le Plan local d'urbanisme au plombier coincé sous le lavabo. Une ville raconte un phénomène de société.

Alors une architecte, ingénieure et poète, mobilise ses ressources créatives. Elle choisit la communication non violente pour semer quelques graines de bien-être.

Elle agit ici dans un écoquartier, là dans une résidence sociale, là encore dans un potager urbain qui aère un quartier. Avec une conviction chevillée au corps : incontournables sont les habitants.

Circulons en ville : il y a tant à voir.

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Après un tour de ville, Nathalie Amsellem part avec gourmandise à un atelier de dessin d'après modèle vivant : cadeau du directeur de l'agence à ses salarié·e·s. Une manière de rendre hommage au coup de crayon de l'architecte, ravi·e de lâcher l'écran pour un soir ?

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