La Vallée d'Aspe fabrique de l'électricité avec trois barrages et six centrales hydrauliques. Énergie verte en montagne ?
. . .
De l’eau trouble… Un randonneur situé en aval de la centrale hydraulique d’Estaëns s’apprête à remplir sa gourde. Il suspend son geste. Potable ? Non potable ? En ce dimanche ensoleillé de printemps, alors que la neige fond en altitude, EDF vidange les retenues d’eau pour que les sédiments se déposent dans les rivières. Les sédiments rendent l’eau opaque. Mais surtout, ils font le bonheur des truites qui y pondent leurs œufs. Randonneur en Vallée d’Aspe, désaltère-toi à volonté !
En Vallée d’Aspe, l’énergie hydroélectrique fête ses 100 ans en toute discrétion. Pourtant, elle est la première énergie renouvelable en France. Entre 1907 et 1924, six centrales voient le jour entre le lac d’Estaëns et Lées-Athas. Les ingénieurs de l’époque créent un itinéraire qui part de la frontière espagnole, à 1 754 mètres d’altitude, puis dévale la montagne jusqu’à 452 mètres d’altitude au lieu-dit Esquit, après avoir traversé une superbe usine dotée de luminaires Art déco.
L’hydroélectricité épouse les humeurs de la météo. Quand s’abattent des pluies diluviennes, les centrales turbinent à pleine puissance. En cas de sécheresse, un automate met les usines en sommeil pour ménager le lit de la rivière. Mais l’hydroélectricité épouse aussi nos rythmes de vie. Matin et soir, quand les Français s’éclairent et se chauffent, des techniciens ajustent le débit avec finesse pour répondre à la demande. La Vallée d’Aspe fournit une énergie d’appoint, d’une grande souplesse, sous la surveillance de 16 agents EDF dont 3 sont d’astreinte 24 heures sur 24.
À chaque dénivelé sa turbine. En dessous de 100 mètres de pente, les Kaplan et leurs pales orientables font l’affaire. Entre 100 et 400 mètres de chutes d’eau, les Francis prennent le relais. Au-delà de 400 mètres, les Pelton assurent le gros du travail. La plupart d’entre elles affichent des couleurs vives : astuce trouvée par les électriciens pour les distinguer lors des opérations de maintenance. Toutes fêtent leur centième anniversaire. Si EDF remplace les pièces d’usure, par exemple une roue qui fait tourner l’alternateur, elle conserve la carrosserie d’origine. À Estaëns et Esquit, les machines sont les mêmes qu’au début du XXe siècle.
La Vallée d’Aspe, son réseau hydraulique, se révèle un terrain propice à fabriquer une électricité verte. Sur une distance de 30 kilomètres, EDF capte l’eau de 16 ruisseaux. Le liquide s’engouffre dans 20 km de galeries percées dans la montagne, puis dans 6 km de conduites forcées à forte pente, quasi verticales. Plus l’eau arrive à grande vitesse dans la turbine, meilleure est la production d’électricité. À la sortie de la sixième centrale, l’eau a les mêmes qualités et la même température que si elle avait emprunté son lit naturel.
Si notre randonneur a l’œil averti, il remarque qu’une prise d'eau à côté de la centrale est équipée d’une passe à poissons. Les truites en profitent pour regagner leur lieu de naissance. Elles y pondent leurs œufs avant de repartir vers l’aval pour leur dernier voyage.
Et si le marcheur a le courage d’escalader la montagne jusqu’à la retenue d’Estaëns à partir des Forges d’Abel, il aura une pensée pour les responsables d'un chantier destiné à remplacer une conduite forcée : tuyau visible à proximité du lac. En 2008, une plante rare, l'œillet superbe, ayant élu domicile sur le site, fut mise à l’abri dans une pépinière, puis replantée trois mois plus tard. Le Parc National des Pyrénées veilla sur elle. Aujourd'hui, l'œillet superbe s'épanouit sur les fortes pentes qui mènent au lac d’Estaëns.
Les centrales hydrauliques en Vallée d’Aspe ont un cachet architectural qui résonne avec le style Art déco de l’époque. Les plus remarquables se trouvent aux Forges d’Abel et à Esquit. Elles s’insèrent dans le paysage avec majesté. Autour d’elles, le chiroptère (une chauve-souris), le desman des Pyrénées (un rat musqué), le gypaète barbu et le percnoptère (deux rapaces) font l’objet d’une surveillance chez les professionnels de la montagne : Parc National des Pyrénées, Ligue de Protection des Oiseaux et Office National des Forêts. Comme si une technique de production d’énergie entrait en osmose avec son environnement.
La montagne ne se laisse pas facilement apprivoiser. En échange, elle demande aux hommes de prendre soin d’elle. Les techniciens qui veillent sur les installations ont l’âme montagnarde. Escalader un chemin abrupt pour vérifier le niveau du bassin de mise en charge. Puis entretenir des turbines et des alternateurs centenaires. Le soir venu, le randonneur qui achève sa promenade remercie en silence ces hommes de l’ombre qui lui offrent une douche bien chaude. Un bien-être naît quelque part, à la frontière espagnole, dans une retenue d’eau de 2,8 millions de m³…
. . .
• Les centrales hydrauliques et les barrages sont la propriété de l’État français. En Vallée d'Aspe, EDF en est le concessionnaire.
• En Vallée d’Aspe, on trouve trois barrages (Estaëns, Anglus et Peilhou) et six centrales (Estaëns, Forges d’Abel, Borce, Baralet, Eygun-Lescun et Esquit).
• Il est possible de visiter le Centre d'information du public EDF sur l'hydroélectricité à Oloron-Sainte-Marie, rue Adoue, avec un guide. S’informer, réserver : 06 87 94 64 29.
• À proximité des centrales se trouvent des lignes à 63 000 volts protégées par des grillages. C’est de là que part l’électricité vers le réseau national. Mieux vaut éviter de s’en approcher !
• À pleine puissance, le réseau hydroélectrique en Vallée d’Aspe peut répondre à la demande domestique d’une ville de 120 000 habitants.
• Une convention entre EDF et l’ex-communauté de communes de la Vallée d’Aspe, signée en 2014, a permis la mise en œuvre de divers projets de développement touristique, de mobilité douce, de dons de véhicules et d'accompagnements de projets en Vallée d'Aspe. Et bientôt une étude en vue de l’électrification du fort du Portalet.
• En 2019, EDF s’est dotée d’un bâtiment tout neuf, à côté de la centrale de Baralet, pour coordonner le réseau hydroélectrique de la Vallée d’Aspe. Chantier réalisé à 80 % par des entreprises du Haut-Béarn.
• Découvrir les différents types de centrales hydrauliques sur le site edf.fr.
* Page publiée le 28 février 2020. Texte, photographies : Erik Brissot, Centre de bien-être Le Corps S'éveille. Tous droits réservés.
• Centre de bien-être agréé par la Fédération Française de Massages Bien-Être.
• Annuaire des 1 000 praticiennes et praticiens agréés en France : www.francemassage.org.
• 64490 Bedous, Vallée d'Aspe, au sud de Pau et Oloron-Sainte-Marie, Parc National des Pyrénées, Région Nouvelle Aquitaine.
Le Corps S’éveille : depuis 2011, les gastronomes en massages du monde ont leur Centre de
bien-être agréé.
Centre de bien-être situé à Bedous, en Vallée d’Aspe, Béarn, Pyrénées, département des
Pyrénées atlantiques, région Nouvelle Aquitaine.
Département des Pyrénées atlantiques : Accous, Anglet, Arette, Bayonne, Bedous, Biarritz,
Guéthary, Hendaye, Lacq, Lasseube, Larrau, Laruns, Mauléon-Licharre, Monein, Mourenx,Oloron-Sainte-Marie, Orthez, Pau, Saint-Étienne-de-Baïgorry, Saint-Jean-Pied-de-Port, Saint-
Palais, Saint-Jean-de-Luz.
Autres villes situées à proximité du Centre de bien-être : Argelès-Gazost, Lourdes, Tarbes.
Cultivons un art de vivre dans les Pyrénées béarnaises, Pyrénées atlantiques, en Région
Nouvelle Aquitaine.
Centre de bien-être agréé par la Fédération Française de Massages Bien-Être (FFMBE).
Annuaire national des 1 000 praticiens agréés en France : www.ffmbe.fr.
Le guide des massages du monde : massage Lomi-Lomi, massage Pijat balinais, massage Shiatsu, massage Nuad Boran, massage suédois, massage aux pierres chaudes, relaxation coréenne, massage Ku Nyé, les points de Marma, massage Amma, massage Abhyanga, massage californien, réflexologie plantaire, massage Tui Na, massage Kobido, massage de la femme enceinte, massage Ayurvédique.. Informations sur les massages du monde avec ce lien.