La peau interprète le toucher

• Photographies prises au musée des beaux-arts de Pau.

La surface de la peau est parsemée de récepteurs sensoriels. C'est à l'extrémité de la main que l'on en compte le plus grand nombre : environ 2000 terminaisons nerveuses par mm² sur la pulpe des doigts.

Situés sous la peau, les récepteurs captent la chaleur, le froid, la pression, la douleur. Après le contact avec la peau, l'information remonte par les nerfs vers la moelle épinière, puis au cerveau.

Dans le cerveau, le centre de traitement du toucher est situé dans le lobe pariétal, sur le dessus de notre crâne. Grâce à lui, nous ressentons ce que nous touchons. Le cerveau analyse puis interprète les informations.

Le toucher est sans doute le sens le plus vital à l'être humain. Il le met en contact avec son environnement. Il agit tel un système d'alarme.

Grâce à la peau, nous recevons des informations telles que la texture, la température, la consistance. 70 % de la communication entre deux êtres humains est non verbale : toucher, gestuelle, intonation de la voix.

Quelle place ont les massages dans le monde du toucher ? Quand un massage est reçu dans un climat de confiance, voilà que naissent des hormones décontractantes, stimulantes ou euphorisantes : les endorphines. Celles-ci provoquent une sensation de bien-être. Elles accentuent l'envie d'agir. Elles avivent la perception des sens. Un massage aide aussi à récupérer - sportifs, danseurs.

On retrouve le toucher dans un bouquet d'expressions :

« Entrer dans la peau du personnage »
« Faire la peau à quelqu'un »
« Caresser dans le sens du poil »

« Être à fleur de peau »
« Avoir la main heureuse »
« C'est une peau de vache »

« Cette personne est touchante »

• Extrait de La Massagère N° 13 : Lettre de la Fédération Française de Massages Bien-Être.

. . . . . . . . . .

Nous explorons avec avidité de lointaines galaxies, tandis que dans l’infiniment petit, 95 % des organismes qui peuplent notre corps nous restent inconnus.

L’écologue et chercheur au CNRS Franck Courchamp a imaginé un étonnant safari à l’échelle microscopique. Le corps abrite cent mille milliards de bactéries, dont la plupart n’ont pas encore été détectés par les microscopes électroniques.

Il nous offre des paysages d’une beauté saisissante, ainsi que des surprises invisibles à l’œil nu.

Parmi les scientifiques qui s’expriment dans le film, Fiona Wood, dermatologue au Royal Perth Hospital en Australie, résume le rôle de la peau :

« L'extrême sensibilité de la peau est différente selon les parties du corps. Les lèvres et le bout des doigts sont plus sensibles. Mais il ne s’agit pas seulement du toucher. C’est aussi par la peau que nous ressentons la douleur, la température, les vibrations, tous ces éléments qui nous relient au monde. »

➣ Une co-production Universcience, Arte France, Inserm, Smith&Nasht, Mona Lisa production.

. . . . . . . . . .

. . .Le requin n'a pas évolué depuis des millions années. Grâce à la structure de sa peau, il peut nager jusqu'à 35 km/heure en vitesse de pointe, nous dit l'ichtyologiste Pascal Deynat.

La peau d'un requin est un exosquelette composé de denticules en nid d'abeilles qui maintiennent l'eau près du corps et empêchent l'adhésion de micro-organismes. Elle inspire les chercheurs pour concevoir des surfaces antibactériennes.

. . .