Le second accord toltèque

Don Miguel Ruiz

« Quoi qui se dise autour de vous, n’en faites pas une affaire personnelle.

« Si je vous vois dans la rue et que je vous dis : "Espèce d’idiot !" sans même vous connaître, ce que je dis ne vous concerne pas ; cela me concerne moi.

« Si vous en faites une affaire personnelle, alors vous allez peut-être croire que vous êtes idiot. Peut-être même vous demanderez-vous : "Comment a-t-il deviné ? Est-il clairvoyant, ou est-ce que tout le monde voit à quel point je suis nul ?"

« Vous faites une affaire personnelle de ce qui vous est dit parce que vous y donnez votre accord. Dès lors, le poison s’infiltre en vous. Vous êtes piégé.

« Si quelqu’un vous critique, n’en faites pas une affaire personnelle, parce qu’en vérité cette personne est confrontée à ses propres sentiments, croyances et opinions. Elle essaie de vous envoyer du poison et si vous en faites une affaire personnelle, alors vous le recevez et vous l’appropriez.

« En faisant une affaire personnelle de tout ce qu'on vous dit, vous devenez une proie facile pour les prédateurs. Ils peuvent facilement vous coincer avec une petite opinion de rien du tout.

« Quand vous aurez pris l’habitude de ne jamais faire une affaire personnelle de ce qui vous est dit, votre colère, votre jalousie et votre envie disparaîtront, et même votre tristesse s’en ira.

« Au fur et à mesure que vous prendrez l’habitude de cet accord, vous n’aurez plus besoin de vous fier à à ce que les gens disent de vous. Vous n’êtes jamais responsable des paroles et actions d’autrui : seulement de vous-même. Les commentaires et actions des gens ne peuvent pour ainsi dire plus vous blesser.

« Si vous respectez cet accord, vous pouvez voyager dans le monde entier, le cœur ouvert : personne ne peut plus vous blesser.

« Vous pouvez dire je t’aime sans crainte du ridicule ou du rejet. Vous pouvez exprimer votre besoin. Vous pouvez dire oui ou non, selon ce que vous choisissez, sans culpabilité ni jugement de soi.

« L’immunité au poison verbal est le cadeau que vous offre cet accord. »