Allemagne, Suisse, Angleterre : nos voisins européens adoptent les massages comme un art de vivre. Et si la France montait à son tour dans le train du bien-être ?
• Photographie en vignette : Happy Drat.
Les Allemands ont choisi le mot anglais Wellness pour décrire le bien-être tel qu'ils le vivent depuis plusieurs décennies. Le terme recouvre une palette de ressources et d'activités qui ont un point commun : entretenir la santé.
Quand émergent les médecines douces en Allemagne, les médecins les accueillent à bras ouverts. Ils la nomment : médecine préventive. Thermes, spas, centres de bien-être ouvrent leurs portes, avec la bienveillance des autorités médicales. Les hôpitaux font de la place aux intervenants en médecines douces.
Les compagnies d'assurance adaptent leur couverture sociale : elles créent le medecine wellness qui offre des stages ou des soins de bien-être selon les besoins des assurés.
Dans les années 2000, quelques voix s'élèvent pour demander une clarification entre les abus marketing du bien-être et la prévention santé. Un livre marque les esprits : Wellnessboom de la sociologue Claudia Freidl. Il amène une redéfinition du bien-être selon quatre axes : la relaxation, la remise en forme, l'alimentation, la santé mentale.
Wellness est si ancré dans les esprits que le secteur ignore les crises économiques. Plus d'1,5 millions d'actifs travaillent dans le domaine du bien-être. Parmi eux : les praticiens en massages bien-être, qui se répartissent entre Massotherapeutes et Wellness-Massagepraktiker. En réalité, il existe peu de différences entre les deux appellations. Tous deux œuvrent à la santé et au bien-être de la population. Ils cohabitent sans souci avec les physiotherapeutes, professionnels de la rééducation fonctionnelle que les Français appellent kinésithérapeutes.
Là réside la force du secteur de la santé en Allemagne : il n'existe pas de barrière entre la médecine curative et la médecine préventive. Médecins et praticiens de bien-être se voient comme des acteurs complémentaires au service de la santé publique. Ainsi, les massages bien-être se développent dans l'ensemble du pays - en cabinets, en centres de bien-êtres, en spas - avec une clientèle fidèle et enthousiaste.
• Source : Patrice Minery, La Massagère N° 11, revue de la Fédération Française de Massages Bien-Être (FFMBE).
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En Suisse, le bien-être s’inscrit dans les usages au quotidien. Le pays reste, après les États-Unis, l’eldorado de la santé alternative et des prestations de bien-être. Environ 40 000 praticiens exercent dans les centres de bien-être. Pour une population suisse qui s'élève à 8 240 000 habitants, ce chiffre est élevé.
En 2012, le gouvernement fédéral a intégré les médecines dites douces, complémentaires ou alternatives, dans l’assurance de santé obligatoire, et ce pour une durée de six ans renouvelables.
Selon la volonté populaire exprimée lors d’un référendum, l’homéopathie, la thérapie neurale, la phytothérapie et la médecine chinoise peuvent être remboursées par l’assurance obligatoire des soins. Les massages thérapeutiques ou de bien-être sont pris en charge par des mutuelles et des assurances complémentaires.
En Suisse, la pratique des massages est libre. Les praticiens s’enregistrent, soit au Registre de médecine empirique (RME), soit à la Fondation suisse pour les médecines complémentaires (ASCA). Ainsi, les personnes qui ont une mutuelle ou une assurance complémentaire peuvent être remboursées d’une partie des soins.
Pour avoir l’agrément du RME ou de l’ASCA, le praticien doit justifier d’une formation initiale qui inclut 150 heures d’anatomie, 150 heures de cours de massage et 250 heures de pratique en tant que stagiaire. Il doit suivre une formation continue.
Quant aux massages pratiqués dans les instituts de beauté et les spas, ils n’entrent pas dans les critères définis ci-dessus et ne peuvent être remboursés.
En effet, la Suisse distingue les massages de santé (massage ayurvédique, réflexologie, shiatsu), éligibles à un remboursement, et les massages de confort, non remboursés, vendus dans les établissements commerciaux.
D’une manière générale, les Suisses voient dans les massages une ressource thérapeutique qui fait partie des médecines douces ; d’où une réglementation fédérale qui favorise la structuration du métier.
• Source : Patrice Minery, La Massagère N° 13, revue de la Fédération Française de Massages Bien-Être (FFMBE).
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Pour comprendre pourquoi les Anglais sont des pionniers des massages, remontons le temps. Pehr Henrik Ling (1776-1839), médecin physiologiste suédois, met au point un éventail de techniques faites de manipulations manuelles et de postures corporelles qui fondent le massage suédois.
Dans les années 1840, le Dr Mathias Roth, élève de Ling, importe les techniques en Grande-Bretagne. Il organise des ateliers et expose ses découvertes dans un livre. Il détaille les techniques manuelles et leurs effets sur la santé humaine. Les revues médicales anglaises de l’époque publient des articles à ce sujet. Les membres de la haute société, aristocrates et diplomates, font l’éloge de leurs expériences de massage.
La reine Victoria elle-même reçoit des « traitements suédois » qui, selon elle, sont efficaces contre ses douleurs rhumatismales, ce qui contribue au prestige de ce qu’on appelle alors « la cure du massage suédois ».
Un tel contexte répand la pratique des massages dans le domaine public. Il convainc la société médicale de ses vertus.
Dans les années 1880, les massages suédois sont victimes de leur succès. Les critiques portent sur la qualité inégale des praticiens. Une partie de ceux-ci dérivent vers des pratiques ésotériques. Ils prétendent guérir toutes sortes de maladies.
Quelques médecins visionnaires ont encouragé le massage suédois. Ils prennent aussi conscience des abus. Ils dénoncent les fausses déclarations sur la formation et les compétences des praticiens. En 1894, les « scandales des massages » font l'objet d'un article retentissant dans le British Medical Journal, ce qui affaiblit la confiance du public et de la communauté médicale dans la validité du massage en tant que pratique respectable et crédible pour la santé.
Un groupe d’infirmières fonde alors The Society of Trained Masseuses (Société des masseuses qualifiées) pour bâtir une formation déontologique et codifiée. Leur but : enseigner le massage dans les règles de l’art.
Créée en 1894, ce fut la première organisation officielle de praticiens en massages en Angleterre. En 1943, elle prend le nom de Chartered Society of Physiotherapy.
Le Royaume-Uni des années 1960 et 1970 voit paraître de nombreux ouvrages grand public sur la santé holistique. La libération des mœurs, l’idéal de vie sur un retour aux sources, la spiritualité orientale y participent ; d'où le retour progressif des massages dans les actes de santé quotidiens.
Avec la réflexologie, remaniée par l’Américaine Eunice D. Ingham qui exerce une grande influence au Royaume-Uni, puis l’intérêt croissant du public pour les techniques de bien-être, une philosophie sur la qualité de l'être se développe. Dans son sillage, les massages énergétiques venus d’Asie (en particulier l’Ayurvéda) s’installent dans les pratiques de soins.
Les années 1980 voient naître le fitness et les massages sportifs dans les clubs de forme. Dans les années 1990, la valeur wellness ou well-being (bien-être) fait naître une nouvelle génération de centres dédiés aux massages.
La pratique des massages en Angleterre, vu son histoire, est réglementée depuis la fin du XIXe siècle dès lors qu’elle s’applique dans un registre médical. Elle reste aussi très souple lorsque le massage se pratique dans la sphère du bien-être. Elle trouve sa place dans ce que les Anglais appellent les thérapies complémentaires.
En anglais, le terme therapist (thérapeute) est autorisé dans un cadre de prévention santé. Les praticiens, nommés massothérapeutes, travaillent en cabinet, en centre de bien-être, en clinique privée ou en association avec les professions médicales.
Être praticien en massages, en Angleterre, implique un investissement personnel et intellectuel, une capacité à progresser dans sa discipline, la production d’articles et de livres.
Pratiquer les massages, publier, bien gagner sa vie sont perçus de manière positive dans la société anglo-saxonne, alors que ces comportements suscitent encore de la méfiance en France.
• Source : Patrice Minery, La Massagère N° 12, revue de la Fédération Française de Massages Bien-Être (FFMBE).
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• Centre de bien-être agréé par la Fédération Française de Massages Bien-Être.
• Annuaire des 1 000 praticiennes et praticiens agréés en France : www.francemassage.org.
• 64490 Bedous, Vallée d'Aspe, au sud de Pau et Oloron-Sainte-Marie, Parc National des Pyrénées, Région Nouvelle Aquitaine.
Le Corps S’éveille : depuis 2011, les gastronomes en massages du monde ont leur Centre de
bien-être agréé.
Centre de bien-être situé à Bedous, en Vallée d’Aspe, Béarn, Pyrénées, département des
Pyrénées atlantiques, région Nouvelle Aquitaine.
Département des Pyrénées atlantiques : Accous, Anglet, Arette, Bayonne, Bedous, Biarritz,
Guéthary, Hendaye, Lacq, Lasseube, Larrau, Laruns, Mauléon-Licharre, Monein, Mourenx,Oloron-Sainte-Marie, Orthez, Pau, Saint-Étienne-de-Baïgorry, Saint-Jean-Pied-de-Port, Saint-
Palais, Saint-Jean-de-Luz.
Autres villes situées à proximité du Centre de bien-être : Argelès-Gazost, Lourdes, Tarbes.
Cultivons un art de vivre dans les Pyrénées béarnaises, Pyrénées atlantiques, en Région
Nouvelle Aquitaine.
Centre de bien-être agréé par la Fédération Française de Massages Bien-Être (FFMBE).
Annuaire national des 1 000 praticiens agréés en France : www.ffmbe.fr.
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