Le Printemps de l’optimisme est-il un événement, une affaire juteuse, une incantation ? Peut-être les trois à la fois.
. .Ils s’appellent Philippe Bloch, Philippe Gabilliet, Michel Poulaert, Thierry Saussez, Florence Servan-Schreiber. Ils ont en commun d’avoir rapporté des États-Unis la tendance du moment : think positive. Ils donnent des conférences, facturées entre 4 000 et 10 000 €, pour distiller le même message : Stop aux lamentations ! Cessons de râler ! Sourions ! En France, ils sont une dizaine à se partager le marché de l’optimisme.
Certains créent même leur agence événementielle et leur centre de formation spécialisés.
Dans un article du journal Le Monde, la journaliste Zineb Dryef s’est assise parmi les cadres d’entreprise. Elle s’est (presque) laissée bercer par l’ivresse des marchands de bonheur. Elle cite Florence Servan-Schreiber, auteure d’un livre à succès, Trois kifs par jour, coach et formatrice : « Je suis professeure de bonheur :apprendre la psychologie positive, s’épanouir et kiffer ».
Ses stages s'intitulent : Développer son optimisme ; Muscler sa gratitude ; Power patate : détecter ses superpouvoirs.
La journaliste du Monde nous apprend qu’en mars se tient le Printemps de l’optimisme à Paris. Cinq mille visiteurs y sont attendus.
Son fondateur s’appelle Thierry Saussez. Il vole d’une conférence à l’autre, jongle avec quelques formules. Par exemple : « La vie est belle à proportion qu’elle est féroce » ou « Les pessimistes ont oublié que, sur la ligne de départ, on a tous été égaux ». L’homme qui manie le verbe en virtuose moque le philosophe Stéphane Hessel et son appel à s’indigner.
Peu à peu, la tendance se propage chez les dirigeants d’entreprise. La journaliste du Monde relève que, de Suez Environnement à Nature & Découvertes, on sollicite le club des missionnaires de l’optimisme pour « clore un séminaire, animer une soirée corporate, un atelier en interne ou un petit-déjeuner thématique ».
La pensée positive naît chez l’Américain Martin Seligman qui en a théorisé les fondements. Dans les années 2000, il fonde une méthode qui programme le cerveau à penser optimisme, espoir, empathie, gratitude, humour, créativité. Nuit et jour, voir le présent et l'avenir en rose.
Les managers utilisent la recette à l’intention des cadres et des employés. Les recherches en neurosciences trouvent une utilité pratique dans l’entreprise. Le phénomène devient flagrant dans les groupes internationaux. Ceux-ci redoutent de voir partir leurs talents, ou de ne plus en attirer, à une époque où les jeunes diplômés veulent développer leurs propres projets.
D'où le slogan « Votre bien-être a de la valeur », phrase que l’on croyait réservée aux ouvrages de développement personnel. De quel bien-être s’agit-il ? Mystère. Dans chaque amphi, chaque congrès, les tribuns de la pensée positive ont annexé le mot dans leurs discours.
Après avoir failli tomber sous le charme des marchands de bonheur, la journaliste Zineb Dryef s’en va consulter Christophe Dejours, psychiatre et auteur d’ouvrages de référence sur la souffrance au travail. Soudain, les formules qui brillent changent de sens.
« Tout ceci est du comportementalisme de bas étage », critique le médecin, professeur au Conservatoire national des arts et métiers. Pour lui, le bien-être en milieu professionnel repose sur deux critères : l’organisation du travail et la juste connaissance du psychisme humain.
Prise entre deux feux, la journaliste se réfugie alors chez l’économiste Alexandre Jost qui tente une difficile synthèse entre la nécessité de « réenchanter le monde de l’entreprise » et la culture française portée au pessimisme - de Voltaire aux déclinistes du XXIème siècle. Il rappelle que selon le Bureau international du travail, le stress a un coût évalué à 3 % du PIB dans les pays développés. Le bien-être d’un salarié agit sur ses performances intellectuelles.
La journaliste prend enfin conseil auprès de l’économiste Jean-Hervé Lorenzi, lequel observe les marchands de bonheur avec scepticisme. Pour lui, seul un « sursaut des responsables politiques et économiques » serait en mesure de fonder un élan d'optimisme collectif.
Un tel chantier ferait converger l’éducation, la formation, la solidarité, la culture, la santé, l’équité. Inconvénient : il se révèle plus complexe à mener qu’une conférence dotée de généreux honoraires.
Un bien-être intérieur est un état qui ne se laisse pas attraper par quelque formule troussée à la va-vite.
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. . .Bien moins médiatiques que les orateurs de la pensée positive, les praticiens en massages bien-être entrent dans la sphère professionnelle par la petite porte.
Équipés de sièges ergonomiques de massage, ils prodiguent des séances individuelles de 15 à 20 minutes.
Qui en est à l’initiative ? Un comité d’entreprise, un comité hygiène et santé, une direction des ressources humaines, selon le contexte.
Là aussi, les dérives sont possibles. Ainsi, un centre de formation aux massages bien-être clame : « Le bonheur au bout des doigts ». Rien de moins !
Les professionnels dotés de rigueur intellectuelle précisent qu’une séance sur siège ergonomique ne se substitue, ni à un style de management, ni au contenu d’une mission, ni à une organisation du travail.
La ressource trouve sa raison d’être quand le climat interne à l’entreprise rend propice un sas durant lequel un salarié se dépose dans le siège de massage. Les séances ont lieu dans un local silencieux à l’abri des regards extérieurs.
La séance invite à lâcher les pensées, mais aussi à renouer avec son corps. Par quelques gestes doux et toniques à la fois, elle distille un mieux-être.
Comme toute ressource humaine, les massages bien-être ne sont pas à l’abri de dérives marketing ou sectaires. Les gourous savent utiliser les mots, les techniques pour vendre leurs recettes.
Aucune formule ou technique ne livre du bonheur : ni dans un bureau, ni à la maison. Chacune, chacun expérimente les ressources de son choix.
• Florence Servan-Schreiber: Trois kifs par jour (Éditions Marabout)
• Christophe Dejours: Souffrance en France, la banalisation de l’injustice sociale (Éditions Point – Poche)
• Jean-Hervé Lorenzi: Le fabuleux destin d’une puissance intermédiaire (Éditions Grasset)
Point de vue publié le 26 décembre 2016
• Centre de bien-être agréé par la Fédération Française de Massages Bien-Être.
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Le Corps S’éveille : depuis 2011, les gastronomes en massages du monde ont leur Centre de
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Centre de bien-être situé à Bedous, en Vallée d’Aspe, Béarn, Pyrénées, département des
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