Pourquoi on ne saura jamais...

Équipé d’un spectroscope, un astronome étudie et note la composition d’une étoile en analysant son rayonnement. Auguste Comte s’est bel et bien trompé dans sa prophétie ! Mais déjà, de nouveaux défis attendent les scientifiques : par exemple, que contiennent l'énergie sombre et la matière noire qui composent 95 % de l’univers ? À ce jour, la question reste en suspens.

Durant des millénaires, l’humanité a ignoré la science. Un éclair qui zèbre soudain le ciel est interprété comme la colère d’un dieu. Au XVIIème siècle, les débats restent d’ordre métaphysique.

Observer, mesurer, vérifier, autrement dit définir une méthode pour interroger le monde au-delà des apparences, prend peut-être sa source lorsque Galilée démontre que la planète Terre tourne autour du soleil, et non l’inverse. Devant un tribunal religieux, il est contraint de se renier.

Puis débute l’époque de la science triomphante. Chaque découverte ou presque trouve son application dans l’industrie : la machine à vapeur, l’électricité, le télégraphe, un matériau composite, l’énergie nucléaire… La physique révèle des lois irréfutables et universelles - la théorie de la relativité d’Einstein en est l'exemple le plus abouti.

De nos jours, les algorithmes s’immiscent jusque dans un moteur de recherche, lequel trie, ordonne l’information du monde. Les mathématiques s’imposent comme la discipline qui organise tout, de l’infiniment petit à l’infiniment grand.

Chaque jour, les astronomes découvrent de nouvelles exoplanètes, de nouvelles galaxies, jusqu’à remonter aux tous débuts de l’histoire de l’univers, quelques millions d’années après le big-bang.

Un jour peut-être, la science n’aura plus besoin de l’être humain. L’intelligence artificielle aura la capacité de décider elle-même, en pleine autonomie, ce qu’il convient de chercher.

…et c’est bien parce que la perspective commence à inquiéter l’humanité que soudain, la question s’impose chez les scientifiques : et s’il existait un mur infranchissable de la connaissance, obstacle dû aux capacités limitées du cerveau humain ?

De plus en plus de scientifiques osent quitter leurs habits de mandarins pour échanger sur ce qu’ils n’arrivent pas à comprendre et qui reste à chercher. Des colloques rassemblent des chercheurs qui partagent, non pas leurs dernières études, leurs dernières découvertes, mais ce qu’ils aimeraient savoir, voire ce qu’ils savent qu’ils ne sauront jamais…

La science, par-delà les théorèmes et les lois qu’elle met en équations au fil du temps, s’ingénie à poser de bonnes questions. Ainsi, nous cernons de mieux en mieux ce que nous ignorons. Le mot « ignorance » n’est plus tabou.

Nous n'avons pas pour autant à retomber dans la superstition ou à nous réfugier derrière un nouveau dieu.

« La perception que l’on a des mécanismes de notre ignorance s’est considérablement enrichie, mariant analyse logique, psychologie, processus historiques et sociaux, écrit Emmanuel Monnier dans Science & Vie. Pour travailler sur le génome, il faut aujourd’hui un biologiste, un physicien, un mathématicien, un informaticien. »

En mêlant les disciplines, l’être humain espère se concentrer sur les questions les plus judicieuses, puis faire reculer le mur de l’ignorance. Mais des chercheurs, avec humilité, admettent que notre cerveau aura de plus en plus de mal à suivre la course à la complexité.

Malgré son extraordinaire plasticité, le cerveau parviendra-t-il à appréhender des concepts hors de sa portée ? « L’horizon ultime de l’ignorance est là : dans les questions que notre esprit ne pensera jamais à se poser », conclut le journaliste de Science & Vie.

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Dans Science & Vie de Juillet 2016 :

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1- On ne saura jamais ce que l’autre ressent.

2- On ne saura jamais si 1 + 1 = 2.

3- On ne saura jamais où seront les planètes dans 60 millions d’années.

4- On ne connaîtra jamais notre ancêtre universel.

5- On ne comprendra jamais ce qui dépasse notre entendement.

6- On ne saura jamais dans quel univers nous vivons.

7- On ne saura jamais ce qu’est un électron.

8- On ne connaîtra jamais le génome du T. Rex.

9- On ne saura jamais pourquoi.

10- On ne saura jamais si nous vivons à l’extérieur ou à l’intérieur de la Terre.

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Quel est l’effet d’un massage bien-être sur une femme, un homme ? Bien qu’une partie de la profession voie dans les massages une vertu thérapeutique, aucune praticienne, aucun praticien ne peut prétendre agir sur la personne qui a choisi de se poser sur une table de massage, un tapis de sol ou un siège ergonomique de massage.

La magie d’un massage réside dans la liberté qu’a un être humain de vivre l'expérience à sa manière.

Certes, tout professionnel a l’espoir qu’un massage va peut-être faire du bien à la personne massée. Mais cet espoir reste relatif : dès que la personne a quitté le Centre de bien-être, elle garde pour elle le secret de ses pensées et de ses ressentis.

Il serait hasardeux de classer les techniques de massages comme une méthode qui mène à une guérison. Un massage ne soigne rien. Là réside peut-être sa valeur : un massage est une expérience de la vie.

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