En Vallée d’Aspe, l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement étudie un élevage de truites. Objectif : changer les usages des industriels.
. . . D’un côté, des truites nourries avec des farines de poissons. De l’autre, des souches de truites sélectionnées lors d'un programme recherche. Parmi elles, une souche adaptée à l'alimentation végétale.
La pisciculture de Lées-Athas, en Vallée d’Aspe, est un laboratoire à ciel ouvert dont l’enjeu est l’alimentation humaine de demain.
Dans un élevage classique, il faut pêcher en mer des tonnes de poissons pour nourrir leurs congénères qui barbotent dans un bassin d’eau douce. Absurde pour l'écologie.
L’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) travaille à des alternatives. La pisciculture de Lées-Athas teste plusieurs hypothèses en conditions réelles d'élevage.
Au début de sa vie, une jeune truite est omnivore. Dans la nature, elle se nourrit de zooplancton (animal) et de phytoplancton (végétal). En pisciculture, elle est nourrie avec des aliments à base de farine et huile de poisson, avec peu de matières végétales. Comment l’habituer à un régime végétarien ? Les techniciens de l’INRAE fabriquent des aliments 100 % végétaux avec de la farine de blé, maïs, gluten. Ils en nourrissent les alevins dès leur naissance.
Problème : la plupart des truites meurent ou souffrent de carences.
En sélectionnant les individus, les scientifiques ont créé une souche qui tolère un tel changement de nourriture. De génération en génération naissent des poissons qui préfigurent les futures souches élevées en pisciculture avec des aliments végétaux. En particulier la truite arc-en-ciel.
La pisciculture de Lées-Athas se trouve sur un site unique en France. La source d’Appons, après avoir mis six heures pour dévaler les massifs calcaires de La-Pierre-Saint-Martin et de Arre-de-Lées, surgit à Lées-Athas à une température constante toute l’année : 8 degrés. Elle est propice à la reproduction et à la croissance des poissons.
Le moment est-il venu de nous nourrir de truites végétariennes ?
Or, l’expérimentation scientifique a besoin de temps pour qu’un résultat soit validé. C’est pourquoi aucun poissonnier, aucun restaurant ne sert à ce jour une truite végétarienne de l’INRAE. La pisciculture de Lées-Athas élève aussi des truites nourries avec des farines de poisson afin que les chercheurs disposent de deux groupes témoins.
Au fil des découvertes, les scientifiques publient le résultat de leurs travaux. Les industriels surveillent ce qui se teste dans les piscicultures de recherche, dans l’espoir d’adapter leurs pratiques. Les chercheurs restent prudents : il faut une dizaine d’années pour que le processus soit maîtrisé.
Dans l’immédiat, les truites de la pisciculture nourries aux farines de poisson ont une utilité : les associations de pêche y puisent de quoi rempoissoner les rivières. Le poids lourd qui a dérapé sur la RN88 le 27 juillet 2018 et dont les détergents chimiques se sont déversés dans le gave d’Aspe a entraîné un sinistre écologique que l’élevage de Lées-Athas a comblé en partie.
Par ailleurs, trois restaurateurs (Le Randonneur à Etsaut, l’Auberge des Isards à Aydius, Le Permayou à Accous) achètent les truites de Lées-Athas pour offrir un poisson de qualité à leurs clients.
Les techniciens de l’INRAE en ont la conviction : les truites nourries avec du végétal ont les mêmes qualités gustatives que les truites élevées à la farine de poisson. De la science à la fourchette, il reste plusieurs étapes pour qu’un projet scientifique trouve son aboutissement dans nos assiettes.
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Pisciculture de l'INRAE à Lées-Athas : alevins. Prises de vues : 2020. Photographe : Erik BRISSOT on Vimeo.
° INRAE : Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.
• Merci à Patrick Maunas, technicien pisciculteur à l’INRAE, pour les informations techniques.
• La pisciculture de Lées-Athas ne peut pas être visitée afin de protéger les expérimentations.
• Lien vers le site de l’INRAE
* Page publiée le 14 octobre 2019, mise à jour le 16 janvier 2020. Texte, photographies : Erik Brissot, Centre de bien-être Le Corps S'éveille. Tous droits réservés.
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