Revue de presse des massages

Voici un sujet sur lequel les journalistes manifestent un brin de conformisme : les massages bien-être. Les articles publiés sont, au mieux des publicités déguisées pour des spas de luxe, au pire des énoncés qui font l’amalgame avec l’esthétique, la médecine, les faits divers.

Or, le public exprime une curiosité grandissante pour une ressource qui invite chacun à reprendre contact avec la réalité palpable de son corps.

Dans le champ du développement personnel, trois lettres occupent l’espace médiatique : P S Y.

Psychologie, psychothérapie, psychanalyse creusent les fragilités humaines en se focalisant sur un organe : le cerveau, machine à traiter l’information - pas toujours de façon rationnelle. Les médias s'emballent ces temps-ci sur la psychologie positive, importée des États-Unis, qui digresse sur le mot optimisme. Entraînons-nous à penser peps : le reste suivra.

Soudain, les thérapeutes se souviennent que le corps existe. Alors naissent des disciplines telles que l’hypnose ou la méditation. Remarquons au passage que les thérapies corporelles évitent le toucher dans un protocole de guérison.

Ancrée dans une vision curative de la santé, la France tarde à s’investir dans la prévention santé. Comme si la maladie était fatalité. Ou un marché.

La prévention santé plante le corps humain sur la place publique. Marcher, nager, danser : l’activité physique prévient la dépression, l’obésité, le diabète. L’homme a cinq sens : il vibre à une odeur, un son, une couleur, un toucher, une saveur.

Les massages bien-être ont le toucher comme langage. Une séance se structure avec les mots glisser, mobiliser, pétrir. Se faire masser nourrit comme un roman. Un être humain s’autorise à rêver, réfléchir, méditer, sourire. On apprend sur soi pendant un massage.

Les médias sont embarrassés : ils ne savent pas où classer les massages bien-être dans leurs rubriques. Médecine ? Beauté ? Faits divers ? Thérapie ?

Leur hésitation s'explique aussi par une déformation professionnelle : les journalistes ne repèrent dans l'actualité que les trains qui arrivent en retard, c'est-à-dire les mauvaises nouvelles.

Lorsqu'ils font une brève incursion dans le bien-être, ils s'émoustillent. L'article mêle sexe & people. Ils égrènent les clichés, faute d’investigation. Leurs reportages se résument à la tournée des hôtels de luxe ou des hôtels de passe.

La revue de presse qui suit ne demande qu’à s’enrichir, dès lors que la prévention santé irriguera les pages de nos journaux et magazines préférés.

Dans l’immédiat, restons modestes : voici trois articles qui traitent les massages avec quelques égards.

. . . . . . .

. . .Faute de trouver un article dans la presse féminine française, nous avons élargi nos recherches aux pays francophones. Femina est un magazine féminin publié en Suisse francophone.

L’auteure, Edmée Cuttat, explore les massages venus d’Orient : le massage taoïste (Chine), le massage Tui Na (Chine du sud), le massage thaï (Thaïlande), l’acupressure.

. . . . . . .

. . .
Notre vénérable quotidien national n’a abordé le thème des massages qu’une seule fois : le massage érotique pratiqué dans un cadre privé.

L’auteure de l’article, Maïa Mazaurette, détaille le scénario d’un massage que chacun peut offrir à la personne aimée pour célébrer un événement. Par exemple : les fêtes de fin d’année.

La journaliste invite la personne qui offre un tel massage à prendre son temps.

. . . . . . .

. . .Le journaliste Pascal Landré présente Thérèse Michel, praticienne en massages bien-être, qui a ouvert le salon Namas-Thé à Tours.

« Avant d'exercer son art, elle est passée dans les mains de plusieurs maîtres du genre, notamment en Inde où elle a vécu et suivi les cours de massages ayurvédiques de la Penchkarma Clinic, de New Delhi », écrit-il le 7 janvier 2017.

La revue de presse
des massages bien-être
ne demande qu’à grandir !

Revue de presse et point de vue mis à jour le 22 avril 2017