Trois abus de langage sur les massages bien-être

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Un site marchand spécialisé dans le bien-être débute sa présentation des massages bien-être ainsi : « Votre bien-être est ce qui nous importe le plus, et le massage est très prôné pour se sentir mieux. Après une fracture, une entorse, une… ».

Or, le Code de la Santé publique est clair : les massages de rééducation relèvent des masseurs-kinésithérapeutes. Ils sont seuls habilités à traiter les fractures, les entorses, les tendinites, les lumbagos et toutes les formes de pathologies relevant de la mécanique du corps, sur ordonnance d'un médecin généraliste ou d'un médecin du sport.

Les massages bien-être n’entrent pas dans le protocole d’une rééducation fonctionnelle. Les sites qui utilisent une telle rhétorique dans leurs messages commerciaux ne respectent pas le cadre légal.

. Certaines techniques de massage ont des effets sur la cellulite. Leur efficacité reste modeste face à deux remèdes au surpoids : équilibre alimentaire et activité physique.

Le palper-rouler brûle des graisses indésirables en les chauffant. Mais les massages bien-être ont surtout un effet indirect : ils réconcilient la personne avec son corps par le toucher ; ils l'invitent à préserver sa santé.

S'il est honnête, un professionnel qui utilise les techniques de massage minceur ne manquera pas d’informer son client sur deux facteurs décisifs pour retrouver le juste poids :

• Choisir une ou deux activités physiques régulières : marche nordique, natation, cyclisme, danse… et la pratiquer au moins deux fois par semaine, de manière progressive ;

• Opter pour une alimentation sans graisses et sans sucres excessifs.

Un coach sportif et/ou un diététicien peut aider les personnes en surpoids à structurer leur parcours de remise en forme.

. . .Certains praticiens en massages bien-être prétendent tout prendre en charge : le corps et le mental. Les thérapies psycho-corporelles reposent sur des postulats qui relèvent de croyances et superstitions.

Les fragilités psychologiques, dès qu'elles deviennent handicapantes, impliquent une prise en charge par un psychologue clinicien, un psychothérapeute et/ou un médecin.

Il importe dans ce cas de prendre conseil auprès de son médecin généraliste.

Les massages bien-être peuvent être un complément à une psychothérapie en cours. Ils permettent à la personne en fragilité de se réconcilier avec sa maison corps.

Une sécurité intérieure passe par l’apaisement du corps. Les massages bien-être accompagnent la personne dans sa reconstruction. Ils ne se substituent pas une psychothérapie qui obéit à un cadre spécifique à travers une relation thérapeute/patient.

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