Une vie se déroule moins sur la plage qu’en haute mer. Homo sapiens pagaie au gré des courants. Il affronte des tempêtes. Il contourne des récifs. Un jour, il accoste sur une île. Il monte sur la table. Il ferme les yeux. Un massage, est-ce une trêve ou un répit ?
• Image en vignette : J.W. Carmichael. Année 1855.
Le premier courant vient du nord : « Remplis tes objectifs, mugit-il. Si tu les dépasses, c’est encore mieux. » Un but, c'est concret : « L'an prochain, enfle ton chiffre d'affaires de 3 %. »
Si l'individu embarque sur un cargo qui vend des armes, du tabac, de l’agrochimie, du prêt-à-porter, il est prié de mettre sa conscience au fond de la cale.
Qu’importe si le tee-shirt sort d'un atelier où se pratique l'esclavage dans un nuage de détergents. Qu'importe si le téléphone portable contient des métaux rares issus de carrières où des mineurs y laissent leur santé : l’objectif de vente est atteint. Le paquebot France navigue tranquille.
Le deuxième courant vient du sud. Il souffle : « Gloutonne du plaisir. Si tu y laisses ton argent de poche, c’est encore mieux. »
Alors, l'individu est pris d'une frénésie à consommer : de l’alcool, des drogues, des sucreries, des bagnoles, des iphones, des accessoires de beauté. On peut même consommer autrui à la va-vite, dans un élan sexuel aussi urgent qu’éphémère. Cette variété de plaisir sert à oublier la course à l’objectif, certains dimanches.
Aux prises avec deux injonctions contraires, un rameur dérive au gré des courants. Jusqu’à épuisement. Un jour, il se fracasse contre un récif. Celui-ci se nomme dépression, burn out, maladie du corps ou de l’esprit. Le paquebot France n’a rien prévu pour les femmes et les hommes en perdition. Sauf une ordonnance et des médicaments. Et c’est ainsi que le vendeur de somnifères devient un jour son premier client.
Allongé sur une civière, l’homme ou la femme se force à réfléchir. « Voyons : d’un côté, on ordonne de me sacrifier ; de l’autre, on dicte ma manière de me faire plaisir. Et s’il s’agissait des deux faces d’un même piège ? »
Sans s’en douter, la personne en convalescence vient d’ouvrir le Code de la mer au chapitre Sacrifice et gloutonnerie, ou comment rendre l’homme fou. Le matelot fonce vers son objectif. Il fait halte dans un port. Il s’empiffre d’une crème glacée, puis d’une prostituée. Il repart aussitôt pour livrer sa marchandise. Tôt ou tard, il se cogne à son destin.
Alors, notre convalescent se lève en douce de son lit d’hôpital. Il s'échappe par une porte dérobée. Il marche sur le chemin de Robert Louis Stevenson. Il admire les paysages du Gévaudan, puis des Cévennes. Il découvre la lenteur.
Dans un gîte d'étape, le marcheur repère une table de massage. Il s’allonge, puis ferme les yeux. Deux mains inconnues se déposent. Appuyer, vibrer, étirer, porter, glisser, pétrir : la gamme du toucher irrigue un corps, du crâne à la voûte plantaire. Un massage dévoile sa structure. Il joue avec les degrés de profondeur.
Après 272 kilomètres et 10 massages, notre hédoniste arrive à destination. Du Puy-en-Velay à Alès, il a marché bon pied bon œil. Au fil des étapes, les massages ont distillé un message : choisir ses mots et ses gestes avant d’agir. Le soir venu, un être humain se contemple dans la glace de la tête aux pieds. Se dévisager sans fard, sans urgence, avec juste ce qu’il faut de bienveillance.
À leur manière, les massages mettent les femmes et les hommes les deux pieds sur terre.
Ils n’ont pas le pouvoir d’endiguer les barbaries contemporaines. Ils n’abolissent pas l’ancien monde ; tout comme ils ne bâtissent pas le « nouveau monde » qui nous est promis depuis le 7mai 2017. Les massages se proposent comme une oasis ou un refuge. Sans luxe, sans tapage, ils accueillent les personnes curieuses ; même quand celles-ci ont un zeste d’appréhension à l’idée de remettre leur corps à un praticien agréé FFMBE.
Dans une société où le désarroi se lit sur les corps, mais aussi dans les esprits, où le mot pénibilité ne se résume plus aux travaux forcés dans une mine ou à l’usine, les massages bien-être portent un espoir : réconcilier les femmes et les hommes avec leur maison corps.
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• Les massages bien-être ne figurent pas (encore) au programme du chemin Robert Louis Stevenson. Qui sait ? L'idée fera peut-être son chemin.
• Les œuvres maritimes qui illustrent le début de l'article viennent de la bibliothèque numérique de la New-York Public Library.
Point de vue publié le 26 décembre 2018
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